dépasser sa peur de parler en public

Comment dépasser sa peur de parler en public ?

« C’est pas mon truc »

Pourquoi faut-il apprendre à dépasser sa peur de parler en public ? Pense aux gens qui te disent : « Je ne veux pas connaître d’inconnus, j’ai déjà des amis ». Ils oublient qu’avant d’être leurs amis, ces personnes étaient des inconnus.

Peut-être qu’il y a des gens avec qui tu pourrais avoir une amitié incroyable. Mais tu ne le sauras jamais, parce que tu ne feras pas l’effort d’aller vers eux.

Le discours, c’est ce futur ami merveilleux que tu ne veux pas connaître, car c’est un inconnu sur lequel tu as des préjugés. Mais comment peux-tu dire d’une chose si elle est bonne ou mauvaise, si tu ne l’as pas testé ?

Et quand je dis tester, je ne parle pas du moment où tu fais ton premier essai et que ça se passe moyennement bien. Et que du coup, tu te dis : « Non j’aime pas ça ».

Non, je te parle de goûter à ce plaisir, de faire rire un public. De l’applaudissement à la fin d’un discours que tu as écrit, en lequel tu croyais.

Je te parle des gens qui viennent te voir à la fin pour te remercier pour ce message, cette énergie que tu leur as donné. Je te parle des gens qui des semaines plus tard te reconnaîtront et te diront qu’ils se souviennent encore de tes mots, que ça les a touchés.

Si après avoir vécu ça tu me dis que malgré tout c’est pas ton truc, alors là d’accord. Mais dire qu’une chose n’est pas faite pour toi parce que tu ne la maîtrises pas encore, c’est une connerie.

« C’est pas fait pour moi, je n’en suis pas capable ! »

Quand tu vois des gens faire des discours, tu te dis : « Non je ne suis pas fait pour ça, c’est pas pour moi ». Mais à l’origine, quand tu es né, tu n’étais fait pour rien. C’est en expérimentant de nouvelles activités, en les pratiquant, que tu es devenu fort.

Mon premier cours de danse orientale, je bougeais comme une pauvre anguille, c’était ridicule. Mais j’ai continué à pratiquer, et au bout de quelques mois je dansais sur des podiums en faisant des ondulations à la Shakira sans problème.

Tout le monde a le potentiel de devenir la Shakira du discours, avec de la pratique. Le problème, c’est que nous n’acceptons plus d’avoir l’air ridicule lorsqu’on débute. Nous voulons avoir l’air parfait et cool tout de suite.

« J’ai peur de faire un bide et d’avoir la honte…»

Je ne fume pas, pourquoi ? Parce que n’étant pas fumeuse, si je fume, je tousse, et je ne veux pas être ridicule. Bien que je sais qu’au fur et à mesure, à force de fumer, la toux partira et ça me permettra d’avoir l’air cool.

Mais le prix à payer pour ça, c’est de risquer de me taper la honte le temps que je maîtrise cette « compétence ». Et ça, c’est trop lourd à supporter pour mon égo. Donc, je ne me suis jamais mise à fumer.

C’est la même chose avec les discours. On n’ose même pas songer à faire un discours devant des gens, parce qu’on pense à la douleur, à la honte qu’on ressentirait si on faisait un bide devant eux. Quand bien même on sait qu’à force de pratiquer on pourrait devenir bon et passer de bons moments.

Sois fier de tomber

Tu sais quoi ? Personne ne mourra si tu fais un bide. Ni toi, ni le public. Personne dans le public ne te pointera du doigt en te disant : « Bouh c’est nul ! ». Ça n’aura aucune conséquence. Les gens te respecteront du simple fait d’avoir osé faire un discours devant un public, car la majorité d’entre eux n’en ont pas le courage.

On t’a habitué à penser que quand tu fais quelque chose, il ne faut pas que tu te trompes. Mais c’est le centre de l’apprentissage, on s’améliore en faisant des bides ! Et plus tu galères, plus tu te trompes, plus tu as du mérite aux yeux des autres !

Parce que tu n’abandonnes pas. C’est ta détermination à avancer malgré tes chutes, c’est ton parcours qui va inspirer les autres. Pas le fait que tu fasses un discours parfait dès le début.

« J’ai peur qu’on me critique, de passer pour quelqu’un de narcissique qui se prend pour je sais pas qui…  »

Il y a ceux qui ont des choses à dire mais qui n’osent pas s’exprimer par peur du jugement. Et il y a ceux qui pensent qu’ils n’ont rien à dire qui vaille la peine d’être écouté par les autres. Dans tous les cas, il y a cette peur de passer pour quelqu’un d’égocentrique. Que l’on pense de toi : «  Non mais il se prend pour qui lui à donner des leçons et à raconter sa vie ? » 

Tu veux plaire à tout le monde ? Alors ne dis rien, ne fais rien. Parce que pour être parfaitement lisse et inattaquable, il faut être invisible. Oui, à partir du moment où tu te montreras, tu seras exposé aux critiques.

Mais à toi de choisir si tu es prêt à payer ce prix pour faire partie de ceux qui s’expriment, et non de ceux qui regardent passivement. Sinon, plus tard tu verras quelqu’un sur les réseaux qui dira exactement les choses que toi tu ressens. Et tu auras les boules parce que lui s’est exprimé (peut-être même moins bien que toi en plus !) et au final a du succès, mais toi tu n’as pas osé.

Comme quand tu étais en cours et que tu n’osais pas lever la main pour tenter une réponse. Puis quelqu’un levait la main pour dire exactement la même chose, et c’était la bonne réponse. Et toi t’étais là, comme une nouille  : « Mais c’est ce que je pensais ». Tu le pensais, oui, mais tu ne l’as pas dit.

Choisir de faire un discours, c’est choisir de lever la main. Même si on est pas sûr à 100% de ce qu’on va dire. Peu importe, on choisit de croire que ce qu’on a à dire est important. C’est sortir de ta cachette, et prendre la place qui te revient.

« Pourquoi je devrais m’exprimer, s’il y en a qui sont meilleurs que moi ? »

Déjà, si tu es imparfait, les gens se sentiront plus proche de toi, que de la méga américaine qui parle face à 10 000 personnes. Tu es plus accessible, plus comme eux. Ils s’identifieront plus facilement à toi.

Ensuite, ça veut dire quoi être meilleur ? Déjà, chaque personne a sa propre modalité, destinée à matcher avec des gens à qui ça plaira : tes « âmes soeurs de discours ».

Il y en a qui aiment la fraise, d’autres qui préfèrent la banane. Mais c’est pas pour autant que les gens qui n’aiment pas la fraise souffrent de l’existence de la fraise ! Ils ne vont pas créer un groupe de « hateur » de la fraise ! Non, ils vont juste ne pas en manger.

Mais imagine, si les fraises arrêtaient de pousser parce qu’elles complexaient : « Les bananes sont meilleures que moi ! ». Ceux qui aimaient les fraises, ceux qu’elles rendaient heureux, vont être désespérés de voir qu’elles se sont arrêtées de pousser !

Tout ça parce qu’elles ne plaisaient pas à tout le monde ! D’accord, ils n’étaient peut-être pas aussi nombreux que les amateurs de bananes… Mais ils avaient quand même besoin de fraise, eux !

De la même manière, face à un public, je me dis que si au moins une personne est touchée par mon discours, alors ça vaut la peine que je le fasse. Je ne peux pas plaire à tout le monde, mais certaines personnes ont besoin d’entendre ma voix.

Même si elle est moins parfaite que celle des autres. Commence d’abord par découvrir quel est ton goût à toi. Tu verras que non seulement tu as du goût, mais qu’en plus il y aura toujours quelqu’un pour qui ta saveur sera nécessaire.

Franchir la porte

Finalement tu as réalisé que tu avais envie d’apprendre à parler en public. Il reste encore un petit détail à régler. Tu décides d’aller à un atelier de discours, on te dit : « Viens tel jour ». Tu dis : « Oui oui », et puis le jour J, tu ne viens pas.

Et même si tu ressens le besoin urgent de t’améliorer en prise de parole, tu te trouves une excuse. Tu reportes à demain, etc…

Alors, plutôt que de te mettre l’objectif d’aller à cet atelier de discours, mets-toi un autre objectif, beaucoup plus simple. Tu dois juste ouvrir la porte, et rentrer dans la salle. Tu n’as que cet effort-là à faire, ouvrir la porte.

Sans penser à : « Je vais faire l’atelier, je vais faire le discours ». Ne réfléchis pas trop.  Quand j’étais plus jeune et que je faisais du saut en hauteur, mon prof disait : « Ne réfléchis pas, cours et saute ».

Tu sais qu’une chose est bonne pour toi, mais tu n’as pas le courage de la faire parce que tu as mille pensées au moment de prendre la décision d’y aller ou non. Alors ne pense plus. Franchis juste la porte.

Et une fois qu’elle sera franchie, des gens se tourneront vers toi, et tu verras que tous tes préjugés sur eux s’effondreront en deux secondes. Ce sera bien plus agréable et cool que tous les scénarios horribles que tu t’étais fait dans ta tête.

Puis tu en ressortiras en te disant : « C’était pas si compliqué finalement d’aller à cet atelier ». Le problème, c’était pas l’atelier, c’était tous les films que tu t’étais fait dans ta tête en imaginant le monstre de l’atelier. Donc voici mon conseil : tout ce que tu dois faire, c’est franchir la porte.

Et toi, quels préjugés sur les discours voudrais-tu apprendre à surmonter ?

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