Il y a quelques semaines, j’ai vécu une expérience tragique.
Peu de temps après avoir créé mon blog, j’ai renversé une tasse de thé sur mon ordinateur.
Pour rentabiliser le décès de mon plus fidèle compagnon, j’ai donc décidé de partager avec toi les 6 principes que son absence m’a apprise.
Que tu sois blogueur ou discoureur, il y a une multitude de compétences que tu veux développer.
Cet article va t’aider à les aborder de manière plus efficace, et, surtout, plus saine.
Ce que Gros Sourcils m’a appris
Dans Naruto, il y a un personnage qui me plait particulièrement. Lee (ou Gros Sourcils, pour les intimes).
Lee veut être un ninja puissant, mais il est incapable de pratiquer le ninjutsu (technique ninja basée sur des sorts et des incantations). Il décide donc de s’entraîner très durement pour être le meilleur en taijutsu, une technique ninja basée sur la force physique.
Pendant des années, il s’entraîne au combat, il court des kilomètres et des kilomètres, en gardant toujours accrochés à ses jambes des poids de plus de 40 kilos.
Le jour où il enlève ses poids, il est imbattable et court plus vite que n’importe qui.
C’est le même principe qui s’applique quand tu écris un discours ou un article.
Si tu veux être plus fort, plus productif et plus rapide dans ton écriture, il faut t’entraîner à le faire en t’imposant des restrictions.
Tu veux savoir écrire un discours en 10 minutes ? Entraîne-toi à le faire en 5 minutes.
Entraîne-toi à écrire ou à faire un discours avec un handicap (avec du bruit autour, face à une personne qui t’intimide, dans la rue avec les regards des inconnus sur toi, ou avec un chat enragé dans tes bras).
Tu deviendras indéconcentrable.
Si tu n’es pas productif et que tu procrastines jusqu’au dernier moment le moment de ton écriture, donne-toi une tranche horaire dans la journée au-delà de laquelle tu n’auras pas le droit de t’y mettre.
Tu verras qu’en te donnant un temps limité et un temps court pour écrire, tu t’obligeras à être plus rapide et efficace.
Tu veux apprendre à être synthétique ? Donne-toi une limite de nombres de mots ou de pages à ne pas dépasser.
Pour moi, le fait d’être privée d’un outil aussi puissant que mon ordinateur m’a appris à être beaucoup plus efficace pour compenser la lenteur de mon téléphone. Et désormais, je perds beaucoup moins de temps quand j’écris.
Tu l’as compris, te mettre des bâtons dans les roues quand tu t’entraînes à développer une compétence a du bon sur le long terme. Car une fois que tu seras libéré de ton handicap, tu courras bien plus vite qu’avant, et tu seras bien plus motivé et plein de gratitude.
Tu savoureras ton ordi, tu savoureras ton temps, et le calme autour de toi. Tu retrouveras du plaisir dans ce que tu considérais comme normal, et tu sauras exploiter ton environnement au maximum.
Tu écris mieux quand tu arrêtes d’écrire
Au début du blogging, je me disais : « C’est génial, j’ai une semaine entière pour écrire mon article, je peux écrire tout le temps ! ». Pareil quand j’avais une semaine pour écrire un discours.
Mais je me suis rendue compte que ce raisonnement m’enfonçait peu à peu dans un cercle vicieux.
Quand je prévoyais d’avoir toute ma semaine disponible pour me dédier à l’écriture d’un article, je m’empêchais sans le savoir de me consacrer à d’autres activités.
C’est comme si tu étais un torchon plein d’eau. (what ?)
L’eau représente toutes tes idées, ta qualité d’écriture et ton inspiration. Sa source vient de tes activités, de tes rencontres, et de tes aventures.
Quand tu écris, c’est comme si tu essorais ce torchon.
Tu utilises toutes tes expériences pour enrichir tes articles.
Mais à force de te dédier uniquement à l’écriture, tu es comme un torchon qu’on essore, qu’on essore, jusqu’à ce que finalement il n’y ait plus d’eau.
Jusqu’à ce que tu n’aies plus rien à raconter, parce que tu ne vis plus rien.
Et ça, ça n’est pas la vie que tu désires.
Ce que tu veux, c’est continuer de vivre des expériences, des rencontres, et les raconter dans tes articles ou tes discours. Tu ne veux pas passer toutes tes journées devant ton ordinateur !
Le problème, c’est que quand on écrit, on peut être véritablement obsessionné par ça. Personnellement, je suis capable d’écrire pendant des heures, des soirées entières, sans voir le temps passer.
Parce que je suis tellement passionnée, parce que c’est tellement important pour moi.
Au point que je m’oublie.
Et mon écriture s’en ressent, elle a moins de peps. En plus, je mets une semaine entière pour écrire un article, parce que, justement, « J’ai le temps ».
J’ai donc décidé de transformer mon quotidien.
Je me suis mise à planifier dans ma semaine d’autres activités que celles liées à mon blog. Je me suis forcée à sortir et à voir du monde, pour nourrir mon inspiration mais surtout pour avoir un mode de vie plus sain. J’ai aussi arrêté de travailler le soir, et je me suis accordée plus de pauses.
Évidemment, si j’ai une idée ou une grosse inspiration, je la note toujours quelque part. Mais c’est tout.
Petit à petit, je me suis rendue compte qu’en faisant passer mon bien-être avant mon texte, j’ai amélioré mon écriture.
Le peu de temps où j’écrivais, j’avais plus d’idées, un meilleur style, et j’étais capable d’écrire un article ou un discours entier en une matinée.
Petit à petit, l’oiseau fait son nid
Appliquer une chose à la fois
Internet est un outil à double tranchant.
D’un côté il te donne la possibilité d’apprendre tout ce que tu veux. Mais d’un autre côté, il y a ce risque de partir dans tous les sens et d’engranger superficiellement une multitude d’informations.
Pour finalement te rendre compte que tu sais tout mais que tu ne sais rien.
Si tu viens sur mon blog parce que tu veux t’améliorer en prise de parole, tu vas trouver une multitude d’articles et d’exercices, et tu vas avoir tendance à tout vouloir gober d’un coup.
Sans rien appliquer.
Comme quand tu veux un corps de rêve et que tu fais 1000 abdos le premier jour. Car tu es super motivé, super déterminé.
Et puis au final au bout de quelques jours tu te démotives.
Car tu oublies la chose la plus importante quand tu apprends une compétence : la régularité.
Que ce soit en copywriting ou en écriture de discours, privilégie toujours l’action à la lecture. Tu lis un principe, il te plait, tu veux l’apprendre ?
Alors planifie plusieurs moments dans ta semaine où tu vas l’appliquer, avant de passer à autre chose.
Répéter régulièrement à petite dose
Il y a une époque, je m’étais mise en tête d’apprendre à jongler (ce genre de lubie qui vous prend comme ça).
J’ai regardé un tutoriel sur Youtube, et j’ai répété les mêmes mouvements, pendant quelques minutes, puis j’ai arrêté quand je sentais que je n’étais plus au max de mon efficacité.
Et le lendemain, j’ai recommencé à faire les mêmes mouvements. Étrangement, je tenais un peu plus longtemps, et je faisais légèrement moins tomber les balles.
Et puis j’ai de nouveau senti au bout de quelques minutes mon efficacité diminuer, alors j’ai arrêté.
Le jour d’après j’ai recommencé, seulement encore quelques minutes. Etc, etc…
Chaque jour je m’améliorais un peu plus, pas parce que je m’étais entraînée pendant des heures la veille, mais parce que je m’exerçais régulièrement et que je laissais le temps à mon cerveau de digérer l’information.
Et le même processus s’appliquait par exemple quand j’apprenais un morceau de piano.
J’essayais quelques minutes, et même si je me trompais, même si je faisais des erreurs, systématiquement quand je m’y remettais le lendemain il y avait tout de même une légère progression.
Ce que j’essaie de te dire, c’est que le véritable apprentissage ne fonctionne pas aussi vite que la rapidité avec laquelle tu as accès au contenu de ton apprentissage.
Ton cerveau n’est pas comme un ordinateur qui va télécharger une information super vite.
Il a besoin de plusieurs heures, pour assimiler en toi cette nouvelle compétence. On dit même qu’il faut passer 21 jours d’affilée à appliquer une compétence pour qu’elle devienne automatique.
Donc quand tu apprends une compétence, que ce soit en blogging ou en discours, plutôt que de tout vouloir faire d’un coup, laisse le temps à ton cerveau de digérer, puis recommence le lendemain.
N’oublie pas : « Petit à petit, l’oiseau fait son nid. »
Si tu es déterminé à réussir, tu dois apprendre à être flexible
Mon plus grand défaut : je suis très souvent en retard.
Mais même si je n’ai pas le temps de me préparer chez moi parce que je suis en retard, je suis déterminée à arriver maquillée sur mon lieu d’études ou de travail !
J’ai donc développé ma capacité à me maquiller dans tous les types de transport ou de situations : tram tout serré, bus vibrant, avion, ou tente sur le point d’être démontée !
De la même manière, être flexible, c’est être capable de réaliser ton discours ou ton article sur n’importe quel support dans n’importe quelle circonstance.
C’est ne pas dépendre d’un objet matériel, ou d’un environnement particulier, car ton objectif est bien trop important pour dépendre de conditions externes que tu ne contrôles pas forcément.
Comme une tasse qui se renverse sur ton Mac en plein confinement…
Être flexible te permettra d’être plus créatif mais aussi plus réactif.
Ce serait dommage de te gâcher l’opportunité de faire un discours ou d’écrire un article parce que tu n’as pas ton ordinateur sur toi ou tes petits surligneurs pour préparer ton texte.
Être flexible, c’est décider quand tu fais un discours que peu importe ce qu’il se passera, tu vas tout niquer.
Même si tu oublies ton texte.
Même si tu dois passer en premier ou en dernier.
Même si tu te retrouves pile face au public que tu voulais pas.
Même si tu as une énorme dispute juste avant.
Même si tu renverses du thé sur ta feuille.
Choisis d’être plus fort que tes obstacles et que les imprévus, et de rester fidèle à la décision que tu as prise de faire ce discours.
En te rappelant pourquoi tu le fais, pourquoi tu le mérites.
Car des excuses pour ne pas le faire au dernier moment tu en trouveras toujours.
Je suis fatigué, je me sens pas bien etc… Comme quand pile le matin d’un examen tu fais une chute de tension. Bizarre hein ?
Choisir d’être flexible, c’est décider d’y aller peu importe. Même si tu dois ramper, même si tu fais 5 chutes de tension, je m’en fou, tu y vas.
Et ton corps, comme un enfant qui comprend que pleurer ne fera pas céder ses parents à son caprice, arrêtera étrangement de faire des malaises de partout.
Pour moi, il y a une musique qui représente particulièrement cette idée :
All you need is love
Quand tu écris un article ou un discours, avoir une personne qui croit en toi et qui te le dit est un boost énorme.
Peut-être que tu as tendance à t’isoler pour écrire et créer, mais quand quelqu’un te complimentera sur ce que tu fais, ça renforcera tellement ta vision de tes capacités.
Tu peux me dire : « Je m’en fou du regard des autres, j’ai pas besoin qu’on m’encourage pour savoir ce que je vaux. Et puis ça veut dire que si je suis entourée de gens qui ne m’encouragent pas je ne m’en sortirai pas ? Je me débrouille très bien tout seul et je ne veux avoir besoin de personne. »
Il ne s’agit pas d’avoir besoin des autres et d’être dépendant d’eux pour t’améliorer, tu peux très bien t’en sortir tout seul. Ce que je te dis, c’est que c’est un véritable plus d’être encouragé par quelqu’un. Tu te sentiras pousser des ailes, tu te sentiras plus grand, plus capable.
Et oui, tu peux trouver des gens qui te soutiendront dans tes projets, qui croiront en toi. C’est possible.
Parle de ton projet aux gens autour de toi, cherche des soutiens. Car être fort, c’est aussi savoir dire : « Écoute, je me lance là-dedans, c’est important pour moi et j’ai besoin qu’on me soutienne et qu’on m’encourage. Avoir des retours positifs sur ce que je fais ça me ferait du bien ».
Quand tu appliqueras ces principes, tu verras que non seulement ton écriture sera plus efficace, mais qu’en plus tu seras immergé dans un cercle vertueux.
Tu vivras un quotidien dans lequel ton bien-être sera en harmonie avec ta passion pour l’écriture.
Tu te rendras compte que plus ta vie personnelle est riche, plus tes textes sont puissants.
Cet article participe au carnaval d’article sur le sujet « Lancer son blog » du blog Réussir mon e-commerce.
Merci pour ton texte Margaux ! Sympa le concept de ton (Bruce) Lee. A mon époque, San Goku 🤺s’entraînait avec des habits et des bottes plombés pour avoir le même effet.😀De manière générale, le « faire plus pour performer avec moins » me plait. Et ça se vérifie quand on se tient à un planning exigeant. On est plus performant. Le tips ultime : se fixer des objectifs en « public ». Cela booste encore davantage la productivité.
Merci pour ton conseil Julien ! Dans le même ordre d’idée je pense que quand tu t’engages à écrire un article pour répondre à une question qu’une personne t’a posé, ça te permet d’écrire de manière plus efficace, plus claire et aussi plus bienveillante, parce que tu as plus conscience de l’impact que ton texte va avoir.
Bonjour et merci pour cet excellent article.
Justement je me plains de ma démotivation.
Je vais faire comme gros sourcil alors, et je choisis de me chronométrer !
Merci Cora, je suis ravie d’avoir pu te redonner un coup de boost ! C’est sûr que quand on sait comment être plus efficace, ça remotive !
Quelle coïncidence, mon fils est en pleine phase Naruto. Je vais devoir regarder le prochain épisode avec lui ! Ton article est plein de ressources. A moi, maintenant de les mettre en place ! Et oui, lire c’est bien, appliquer c’est mieux.
Belle journée
Merci Lucie ! Oui j’adore illustrer mes concepts avec les histoires des anime, je trouve ça plus fun ! C’est top que tu sois motivée à appliquer tes connaissances ! 😊
merci Margaux, encore un article très concret.
tu as touché juste là où ça fait mal : le temps d’écriture, qui se dilate… plus on a de temps, plus on en prend. Donc, je vais appliquer une limite horaire à l’écriture ! merci, je te dirai si ça fonctionne pour moi
Coucou Caroline, je suis ravie que mon article t’ait été utile ! Oui tiens moi au courant de ton avancée 😊
Ah super ! et super titre 😊
Je m’en vais de ce pas faire mes footings avec des poids au pied 🤣.
Bon j’avoue je ne suis pas du tout encore dans la planification mais ca va venir… petit à petit.
Merci
Merci Yseult, tu as raison chaque chose en son temps. Ce qui compte selon moi, au-delà de planifier ses temps d’écriture, c’est de prendre du recul de temps en temps pour comprendre comment le temps que tu consacres à l’écriture impacte ton bien-être.
Très intéressant, ce storytelling, ou comment tirer du bon d’une situation négative (parce que flinguer son ordi, la lose !) Merci pour tes conseils, y a plus qu’à !
Merci pour ton commentaire Virgo, contente que mon expérience puisse t’être utile ! 😊