surmonter la peur des autres

Comment surmonter la peur des autres ?

Pourquoi ce sujet ?

Surmonter la peur des autres, c’est le sujet qui revient le plus lorsqu’on me demande des conseils pour parler en public.

 

Comment faire pour gérer le fait que je m’expose ? Que j’ai des gens face à moi ? Comment faire en sorte que ça n’impacte pas ma manière de m’exprimer, notamment ma voix ?

 

J’ai écrit cet article pour répondre à toutes ces questions.

 

Il participe au carnaval d’articles sur le thème : “Vaincre ses peurs pour avancer”, organisé par le blog Le Manager Ethique.  Ses valeurs sont similaires aux miennes, car il  transmet un mode de management dans lequel la bienveillance est au centre.

 

C’est ce qui m’a donné l’idée de cet article, car je compte te montrer que la bienveillance est aussi un moyen de surmonter la peur des autres.

 

Surmonter la peur des autres transforme tes discours

En fait, c’est normal que notre langage et notre attitude changent au contact de différents types de personnes. Inconsciemment, on s’adapte.

 

Mais parfois, quand il s’agit d’un groupe de personnes, on va avoir tous les tics de quelqu’un qui manque de confiance en soi.

 

Quand bien même on est déterminé à montrer qu’on n’a pas peur et qu’on gère.

 

Tu peux toujours t’entrainer avec des exercices pour faire baisser ton trac avant de parler en public. Mais ça ne règlera le problème qu’en superficie.

 

Le vrai problème, c’est que plus tu as grandi, plus tu as développé cette peur de l’autre. Cette méfiance. Comme si tu étais toujours sur la défensive au cas où on t’attaque. Parce qu’il y a des gens qui t’ont blessé, déçu, ou se sont moqués de toi. Tu n’en as peut-être pas conscience, mais ça t’a marqué.

 

Tu sais qu’il y a des gens bien, mais tu sais qu’il y a aussi beaucoup de gens mauvais. Alors tu t’es fermé aux regards, aux inconnus. Tu as ton cercle d’amis mais tu prends moins le risque d’aller vers de nouvelles personnes et de te sociabiliser.

 

Parce que y a tellement de cons, parce que t’as plus foi en l’humanité.

 

Et c’est pour ça que quand tu dois parler devant des gens, tu bloques.

 

Parce qu’au fond tu refuses de rencontrer toutes ces personnes.

 

Quand tu parles à un public, imaginer que tu parles à chaque personne individuellement ne te rendra pas  plus sympathique, si au fond tu n’as pas vraiment envie d’échanger avec eux.

 

Oui, le discours est une démarche personnelle. Mais c’est aussi une démarche sociale, une rencontre.

 

Et toi, tu ne veux pas faire de nouvelles rencontres.

 

Ce que j’essaie de te dire, c’est qu’à partir du moment où tu auras réappris à aimer l’humanité, à aimer les rencontres, à aimer découvrir de nouvelles personnes, et créer de vrais liens, non seulement ta voix sera transformée, mais toute l’énergie, toute la force de tes mots aussi.

 

On ne peut pas aimer quelqu’un qui ne nous aime pas. Ton public n’aimera pas ton discours si tu ne l’aimes pas.

 

Donc, si en faisant ton discours tu t’es mis un mentra en tête du type : « Je vous aime », mais que tu n’y crois pas vraiment, ça ne sert a rien.

 

Tu vas me dire : « Donc il faut forcément aimer les gens pour pouvoir faire un bon discours ?  » ou : « En suivant ton raisonnement vu que je suis nerveux quand je parle ça veut dire que j’aime pas les gens. »

 

Pas exactement.

 

Tu as le droit (et heureusement d’ailleurs) de ne pas vouloir te sociabiliser. Ce que je te donne ici, c’est un outil, une autre perspective qui te permet d’améliorer l’énergie que tu dégages lorsque tu t’exprimes. Une énergie qui va mettre les gens à l’aise. Mais c’est un outil, parmi tant d’autres, donc libre à toi d’essayer de l’utiliser, ou non.

 

Et oui tu peux aussi vouloir sincèrement aimer les gens et créer du lien avec eux, mais avoir cette méfiance en toi.

 

Car il y a cette peur de l’inconnu.

 

Mais si tu voyais chaque inconnu comme un potentiel ami ?

 

Quand tu parles face à un ami de confiance qui ne te jugera pas, il n’y a pas cette nervosité en toi.

 

Mais quand tu parles à un inconnu, tu as un préjugé. Préjuger, c’est tirer des conclusions avant de connaître, avant même de savoir à qui on a affaire. Tu as des préjugés sur ton rapport à l’autre.

 

Moi aussi je les avais, mais j’ai réussi à m’en défaire. J’ai appris à ré-aimer le potentiel de chaque rencontre.

 

J’aime tellement rencontrer de nouveaux gens, que dans ma tête ma mission c’est de réussir à les faire sourire dès la première minute.

 

J’aime tellement ça, que pendant le confinement, privée de contact, isolée, ça m’a vraiment manqué.

 

Je me sentais comme une fleur privée de soleil. Et les appels, les réseaux, c’était comme une lumière artificielle. Mais ça ne remplaçait pas la magie d’un véritable échange.

 

Surmonter la peur des autres en te dédiant à eux

Ce qui m’a appris à surmonter la peur des autres, c’est apprendre à me dédier aux autres, à donner sans conditions. Je sais que ça peut être paradoxal.

 

Mais dans ma tête, j’avais une mission : te mettre à l’aise, puis te faire sourire dans la première minute, et enfin te faire briller. Pour moi il s’agit parfois de faire la clown, de te mettre en valeur ou d’être tout simplement là, sincèrement intéressée par toi.

 

Au début, je me forçais. Puis c’est devenu automatique, comme un cercle vertueux.

 

Plus je parlais avec de nouvelles personnes, plus je tissais des liens incroyables en très peu de temps. Plus je me suis rendue compte que l’humanité est belle, mais que plus personne ne lui donne d’importance ou la regarde vraiment. Alors elle se dit : « À quoi bon briller ? ».

 

Quand tu croises un inconnu, il a souvent le regard vide. Mais parle-lui, intéresse-toi sincèrement à lui, fais-le rire, écoute ce qu’il a à dire, et tu verras son regard s’allumer.

 

Traite une femme en princesse, elle te montrera des choses incroyable d’elle-même.

 

Le film qui pour moi représente totalement ce concept, c’est : « Isn’t it romantic ».

 

L’histoire d’une femme qui se sent laide, inintéressante et invisible. Puis suite à un choc à la tête, elle croit être l’actrice principale d’un film romantique et tout le monde s’intéresse à elle. Toutes les personnes qu’elle croise se comportent comme si elle était incroyablement séduisante et charismatique.

 

Tout le monde la traite comme une princesse. Au début elle se méfie, puis peu à peu elle se libère.

 

Et dans la scène finale, elle fait ce discours, qui peut sembler banal, mais qui m’a mis les larmes aux yeux pour ce qu’il représentait, pour ce message si important qu’il véhiculait.

 

Alors que nous concevons votre nouvel hôtel passionnant, je voudrais d’abord me concentrer sur le parking. Pensez-y. Ils sont sombres… Ils sont fermés. Personne ne les remarque jamais vraiment. Mais qu’est-ce qui se passerait si nous les ouvrions ? Si nous en faisions quelque chose?Si on les rendait lumineux et aérés. Et si on y mettait des miroirs partout ? Tout à coup, quelque chose qui était invisible, dont personne ne se souciait, que personne ne regardait jamais, tout à coup cette chose n’est plus invisible. Les gens la regardent et voient de la beauté. Ou, au moins, ils voient quelque chose. Je pense que ça pourrait être vraiment spécial.

Elle s’est donc révélée et s’est mise à briller, parce que les autres lui ont donné de l’importance.

 

J’ai réalisé que pour voir la beauté des gens qui m’entourent, pour apprendre à aimer les inconnus, il faut être capable de les voir briller.

 

Et il n’y a pas de meilleure solution pour voir la beauté d’une personne, que d’être gentil avec elle.

 

Regarde par exemple cet extrait de quelqu’un qui a filmé la réaction d’étudiants après leur avoir dit qu’ils étaient beaux :

 

Tu vas me dire : « D’accord, mais concrètement qu’est-ce que je peux faire pour me dédier aux autres ? J’ai déjà à peine le temps de gérer ma propre vie, comment tu veux que je me consacre aux autres ? ».

 

Ce que moi j’ai fait, c’est que un week-end par mois, je dédiais mon week-end entier à une activité tournée vers les autres. Plus précisément, je faisais partie du staff d’une formation, et mon but c’était de faire en sorte que les stagiaires (que je n’avais jamais rencontré auparavant) se sentent le mieux possible.

 

Puis j’ai été guide touristique, puis animatrice, et j’ai pu me dédier aux autres tout en gagnant de l’argent !

 

Quand je dis une activité tournée vers les autres, je veux dire une activité dans laquelle tu dois parler à des gens que tu ne connaissais pas auparavant, avec pour objectif de les faire se sentir bien, importants.

 

Bref, avec l’objectif de prendre soin d’eux. De nos jours, on a énormément besoin d’attention, mais c’est rare d’être écouté. Tu veux être écouté quand tu parles en public ? Commence par apprendre à écouter les autres.

 

Donc je te dirais d’être bénévole dans une association, ou d’avoir une activité, voire un petit job qui consiste à te mettre au service de l’autre.

 

Et si tu t’inquiètes du temps que ça peut te prendre, dis-toi que ça peut être n’importe quelle activité où tu as l’occasion d’être en contact avec les autres et de pouvoir échanger avec eux.

 

Tu peux donc simplement continuer d’aller à une activité que tu fais déjà, mais cette fois avec cet objectif précis en tête : celui de faire passer un bon moment aux gens que tu croiseras.

 

Si je t’ai montré ces extraits vidéos, c’est aussi pour illustrer mon second conseil pour surmonter la peur des autres. Ce à quoi tu t’exposes.

 

Expose-toi à du contenu qui inspire la bienveillance

Sur Facebook, dès que je vois une publication qui critique le comportement des gens, ou qui porte des préjugés dont je veux me défaire,  je la masque.

 

Bien sûr qu’il faut être informé et avoir un esprit critique pour ne pas vivre dans un monde de bisounours.

 

Mais quand je vois le temps que je passe sur Facebook tous les jours, je comprends qu’à force de voir passer un message, il va conditionner mon attitude.

 

Donc j’ai choisi de ne suivre que des pages qui me mettent dans un mood positif envers les autres : l’humour, l’émotion, la générosité. L’idée c’est  : « Montre-moi ton fil d’actualité et je te dirai comment tu vois les autres ».

 

Trouve ton Yakamonéyé

Et puis le troisième point, le plus important.

 

Les gens que tu fréquentes.
On dit que notre manière d’être est influencée par les 3 personnes que l’on côtoie le plus.

 

Déjà, si tu fréquentes une association ou activité tournée vers les autres, tu vas pouvoir rencontrer des gens qui sont de véritables rayons de soleil.

 

Je veux que tu partes à la recherche de ces pokémon rares.

 

Plus tu resteras avec eux, plus ça conditionnera ton attitude.

 

Je ne te dis pas de t’éloigner de tes proches, car ce serait un discours très dangereux.

Évidemment, si tu sens qu’une relation est toxique pour toi, qu’après avoir parlé avec certaines personnes tu te sens vidé, tu détestes les gens etc, libre à toi d’essayer de définir un accord avec cette personne.

 

Tu peux lui dire : « Écoute, je tiens à toi, mais j’essaie de devenir quelqu’un de bon avec les autres, et quand tu critiques, quand tu râles ou que tu te mets en colère après le monde entier, bah c’est pas cool. Je te demande pas de changer, mais si juste quand on était ensemble tu pouvais être un peu moins négatif ce serait top. »

 

Tu as compris l’idée. Mais n’oublie pas de sortir des pincettes énormes. Car c’est très dur pour quelqu’un de prendre une critique, donc il faut bien l’enrober et y aller tout en douceur. Comme pour un suppo.

 

Bref, au-delà de ça, comme Fuu de Samurai champloo qui part à la recherche du samurai qui sent le tournesol, pars à la recherche de ces gens rayons de soleil qui aiment l’humanité et sont bons avec elle.

 

Je suis sûre que dès que j’ai commencé à en parler, tu avais déjà quelqu’un en tête.

 

Quand je pars à leur recherche, j’aime écouter cette musique :

 

Tu l’as compris, l’idée c’est de trouver ton Yakamonéyé.

 

Voilà, ce sont seulement trois conseils que j’ai moi-même appliqué pour surmonter la peur des autres.

 

Ça ne sert a rien que je t’en donne 10 000 si tu n’en appliques aucun, ou de lire 10 000 bouquins de développement personnel si rien ne change dans ton quotidien.

 

Je te propose de commencer par ces trois actions.

 

Et si tu voulais absolument un dernier petit exercice facile à faire, en voici un :
Force-toi à sourire à quelqu’un 3 fois par jour.

 

Se motiver à surmonter la peur des autres

Tu sais, parfois les exercices les plus simples sont les plus efficaces. La difficulté n’est pas dans l’exercice, mais dans le fait de se motiver à oser l’appliquer.

 

Pour me motiver à agir, dès que je tombe sur un texte, une vidéo ou  une musique qui me donne envie de transmettre des émotions positives aux autres, je la mets dans un dossier spécial « bienveillance ». Les extraits que je t’ai montré précédemment en font partie.

 

Comme ça, quand j’ai besoin de me rappeler ce que je veux transmettre aux gens avec qui je vais parler, je n’ai qu’à ouvrir ce dossier.

 

En fait, c’est comme si tous les jours ta motivation à donner aux autres repartait de 0. Il faut sans cesse la nourrir et la cultiver, en se rappelant pourquoi on aime ça.

 

Plus tu donneras aux autres, plus tu auras des souvenirs forts qui te motiveront.

 

Mais en attendant, tu auras toujours ces extraits que tu auras récolté pour te booster à surmonter la peur des autres.

 

Je t’ai mis précédemment des exemples, pour que tu comprennes de quoi je parle. Mais évidemment, c’est une démarche très personnelle et subjective.

 

C’est à toi de partir à leur recherche.

 

J’espère que cet article t’aidera à surmonter la peur des autres, si c’est le cas n’hésite pas à le partager et à me laisser un commentaire ! 
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2 commentaires

  1. Bonjour et merci pour cet article qui tombe à pic pour moi! Cette peur je la ressens très souvent. Mais plus je m’expose et plus je sens cette peur un peu moins grande.
    Mais je vais appliquer tes conseils pour avancer encore plus vite.

    1. C’est top que tu sois déjà dans cette démarche Manal, tiens-moi au courant de ta progression ! 🙂

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