glossophobie

Éloge de l’inutilité

Ceci est un titre. glossophobie

glossophobie

J’ai toujours eu un énorme besoin de m’exprimer.glossophobie

 La chose que je déteste le plus au monde, c’est qu’on m’ignore. glossophobie

Alors j’aime me faire remarquer sur scène, me différencier des autres. 

Être celle que tu vas retenir, celle qui va te toucher. 

Mais plus je grandis plus je réalise à quel point je me suis censurée avec les autres, dès que je me sens pas en position de force. 

Et quand je suis en position de force, je n’ose pas non plus trop m’imposer ou imposer mes idées, de peur d’être attaquable. 

Ça demande du courage d’exprimer ses idées aux autres, et d’essayer de les convaincre de les adopter.

 Ça demande du courage de tenter de mettre en oeuvre une idée face à des gens qui peuvent la rejeter. 

Encaisser le rejet, les critiques, les jugements, ça demande du courage. 

Et quand je propose mon propre texte face à un public, c’est ce à quoi je m’expose. 

Ceci est un autre titre.

glossophobie

On a beau dire qu’il y a de la bienveillance, le jugement est toujours là, bien présent. 

Tout simplement parce que très peu de gens sont capables de faire taire cette voix dans leur tête, qui, malgré eux, va constamment juger les autres. 

Le problème, c’est que moi j’aime plaire, j’aime qu’on m’aime et qu’on me le dise, et la froideur ou le snobisme me font mal. 

Alors j’apprends à être solide, je sais que je ne pourrai jamais dire « je m’en fou de ce qu’ils pensent de ce que j’ai fait », parce que c’est faux. 

Mais par contre, je peux aimer chacune de mes prises de parole en public.

Peu importe leur résultat, leur succès ou leur impact, parce que ce qui compte pour moi, c’est d’avoir agi, c’est de l’avoir fait. 

Quand je transforme mes idées en actes concrets, c’est là que j’ai tout gagné. 

Encore un autre titre.

haine

Mais je me rends compte que cette voix dans ma tête qui me critique est encore très forte, bien que moi-même j’ai créé une formation pour aider les autres à s’en débarrasser. 

Elle a des tonnes de choses à dire cette voix, à hurler, à crier. 

D’ailleurs je crois que chacun d’entre nous accumule tous les jours énormément de frustrations, de haine contre les choses de notre vie qu’on voudrait changer.

De haine contre soi-même de pas réussir à faire changer les choses.

 Toute cette frustration qu’on a de pas être à la hauteur de qui on voudrait être malgré nos actions et nos souhaits. 

Ce manque de temps, ce manque d’énergie, l’impression que le temps passe si vite et que notre vie nous échappe.

La peur de perdre ceux qu’on a et ce qu’on a, et en même temps la colère contre ceux qui ont plus que nous. 

Tout ça ça s’accumule en chacun de nous, et tant qu’on exprime pas cette voix, tant qu’on la sort pas de nous, elle reste, elle attend dans l’ombre et elle pointe le bout de son nez quand on perd le contrôle de nous-mêmes.

Bref, elle nous fait du mal à petite dose, sans qu’on s’en rende compte. glossophobie

Alors arrêtons de parler de bienveillance quand on arrive pas à s’aimer soi-même et à aimer les autres sans conditions. 

Et arrêtons de donner des leçons de vie bateaux aux autres quand on les respecte même pas soi-même. 

C’est pour ça que ça m’agace toute cette fausse positivité dans cette manière de s’exprimer sur les réseaux et les blogs alors qu’en réalité on s’auto-assassine dans notre tête en permanence.

J’adore les titres, ça fait un joli effet.

glossophobie

Bref, tout ce qu’il me reste, c’est ma sincérité. 

Et je sais qu’elle aussi est une arme pour convaincre. 

Et parfois ça m’attriste, parce que c’est si beau la sincérité, et pourtant même ça aussi c’est « une arme rhétorique ».

Parce que dans ce blog, tout doit avoir un rôle, tout doit servir à quelque chose, être utile. 

Pour que tu atteignes un objectif dans le futur. glossophobie

Donc je t’emballe la sincérité, je l’empaquette dans un beau papier cadeau, un beau bonus gratuit de Noël, je te donne 10 astuces et conseils pour être plus sincère, que t’appliqueras jamais, parce que t’es pas un robot. 

T’as pas que ça à faire de faire des exercices, et moi j’ai pas que ça à faire de t’en donner. 

(Parfois les titres ça casse le truc émouvant, non ?)

glossophobie

Alors qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?

 T’es là, et tu te dis, mais attends, à quoi ça sert que je lise ces lignes ? 

Peut-être que ça sert à te demander pourquoi tout ça devrait servir à quelque chose. 

Pourquoi toujours faire les actions que tu fais maintenant toujours dans le but de servir un objectif futur. 

Si tu passes ta vie à faire des choses pour atteindre un objectif futur, quand est-ce que tu vivras maintenant ? 

Peut-être que c’est ça pour moi le vrai sens de la prise de parole en public. 

C’est vivre pleinement le moment sur l’instant. 

Sans penser stratégie, objectif, technique, sans penser à rien. glossophobie

Encore un dernier, histoire de

se regarder

Juste être là, telle que tu es, face à eux, et accepter cette situation.

Et vivre pleinement cette situation avec joie, avec l’envie de profiter, de faire durer chaque seconde.

C’est partager un instant hors du temps avec le public, quelque chose qui le fera sortir de ses pensées, de ses objectifs futurs et des tiens.

C’est lui tendre la main et qu’il te tende la sienne pendant quelques secondes, le temps d’un bref contact émotionnel.

Le temps de se dire « Oui, nous sommes magnifiques, nous sommes merveilleux quand nous nous regardons réellement. »

 C’est créer de la magie. 

C’est tout ce que j’ai à dire aujourd’hui, j’espère que tu comprends le sens de cet article et qu’il ne te sera pas « utile » mais qu’il t’inspirera.

PS : Il me reste une trentaine de mots pour que ça fasse 1000 mots et que cet article soit bien référencé, donc j’en profite pour te raconter une blague : c’est l’histoire de

Ah bah c’est bon ça fait 1011 mots, allez salut !

Partager l'article :

1 commentaire

  1. Bravo et merci, Margaux, pour cet article et tous les autres ! Authenticité, inspiration, conseils… Une mine de ressources ! Merci encore !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *